SUPER CANINE- SUPER PRÉDATEUR -L’HOMME AUGMENTE
Cette nouvelle oeuvre enrichie la précédente « Biface-Silex ». Cette création géométrique reprend l’incroyable destinée de cet outil primaire dans notre évolution, nous permettant de devenir le prédateur ultime (aussi bien sur la nature que sur nous même voir l’image en bas d’article). Nous n’avons rien trouvé de mieux comme outil de base pour devenir des « hommes augmentés« . Encore aujourd’hui, lorsque vous trancherez votre steak, n’oubliez pas que vous tenez dans votre main un objet qui pèse près de 3 millions d’années ! Seul le matériau a évolué !
Nous avons dû nous adapter à un nouvel environnement en cours de changement. Nous sommes passés ainsi au fil du temps de primate arboricole à hominidé prédateur.
Je viens de lire un livre qui confirme ma modeste pensée pragmatique et intuitive et je vous invite vivement à le lire, c’est une remarquable leçon d’histoire naturelle de notre espèce. Je vous en livre ici un extrait qui va influencer mes créations futures sans aucun doute !
L’auteur est Pierre Jouventin. Sa bio est à la suite de l’extrait que je vous propose.
« Notre ancêtre primate a colonisé les milieux ouverts qui, à cette époque, s’étendaient suite à une modification du climat, ce qu’il a fait, pour ainsi dire, changer de métier. Après avoir été arboricole, frugivores et insectivores comme la plupart des membres de son groupe zoologique, il est devenu, au fil des générations, de plus en plus carnivore et a dû rivaliser avec d’autres chasseurs en équipe comme le lycaon est le lion. Car cette niche écologique n’avait jamais été occupée par un primate, elle était la spécialité depuis longtemps de plusieurs carnivores qui se trouvaient ainsi placés au faîte de la socialité. Comment sans griffes, ni crocs, sans flair ni vision crépusculaire, sans instinct de meute et d’entraide, nos ancêtres dans la savane sont-ils peu à peu parvenus à faire mieux qu’une famille de lions où une bande de lycaons qui sont non seulement individuellement des machines à tuer remarquablement adaptées, mais qui coopèrent parfaitement pour traquer le gibier ? Le développement accéléré du cerveau a permis la fabrication d’armes de plus en plus meurtrières à distance et utilisées habilement par nos mains libérées des branches par la vie au sol. Nous avons donc compensé notre handicap de départ et même pris l’avantage avec les siècles. La compétition débutée en Afrique avec les grands prédateurs n’était d’ailleurs pas terminée puisque, plus tard colonisant l’Eurasie, notre espèce s’est trouvée face au loup, prédateur encore plus opportuniste que les précédents et qui avait colonisé tout l’hémisphère nord. Comment rivaliser avec l’endurance exceptionnelle de ce canidé social qui peut parcourir à 50 km/h jusqu’à 200 km par jour, qui sent le gibier à 3 km, qui voit la nuit et possède des instincts remarquables de prédateur social tels l’agressivité, le sens hiérarchique, la méfiance, l’astuce, l’obstination ? Un animal presque aussi diabolique nous, possédant une attitude exceptionnelle à mettre en œuvre des stratégies collectives de capture et à déjouer les pièges, au désespoir des éleveurs de moutons ! Notre riposte magistrale a été de retourner le loup contre lui-même en le domestiquant pour en faire le chien ! »
N’est-ce pas une vision remarquable et tout à fait crédible de notre évolution ? En tout cas j’adhère totalement jusqu’à preuve du contraire ! Merci à vous Pierre !
BIFACE SILEX – LA MEILLEUR ARME DU PRÉDATEUR
Pour en revenir à l’oeuvre Biface Silex – Super Canine, vous constatez que mon intuition était la bonne. Les outils de plus en plus perfectionné (lance, flèche, hache) nous ont permis de concurrencer les plus redoutables prédateurs et même de les rouler dans la farine comme le montre l’exemple du loup ! Pierre Jouventin l’explique parfaitement dans son livre.
Bio de l’auteur :Pierre Jouventin L’homme cet animal raté Histoire naturelle de notre espèce (2019). Edition Libre et Solidaire
Pierre Jouventin : Membre du CNRS, a été directeur de recherche en éthologie des oiseaux et des mammifères et a dirigé un laboratoire en écologie des animaux sauvages. Avec ses collaborateurs, il a décrit 5 espèces inconnues d’oiseaux et réalisé le premier suivi d’un oiseau par satellite. Il est à l’origine de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, la plus grande de notre pays, et a effectué de multiples missions de longue durée, aussi bien en Antarctique qu’en forêt équatoriale. Il est l’auteur de plus de 200 articles scientifiques, de 5 films et de 4 ouvrages : Kamala, une louve dans ma famille, Flammarion ; Les confessions d’un primate, et Trois prédateurs dans un salon, Belin ; La face cachée de Darwin, libre et solidaire.
Sans griffes et sans crocs nous sommes parvenus à faire aussi bien que les plus redoutables prédateurs !